domingo, octubre 29, 2006

Un dimanche tranquille

Depuis notre voyage express à Madrid nous avons pris le temps de nous reposer et d’étudier ! Pourquoi ne pas allier bronzette et travail ? Cela n’est pas forcément incompatible. On ne dirait pas comme ça sur les photos mais nous travaillons nos cours d’anthropologie de la religion confortablement installées sur notre terrasse. Dans 15 jours on doit rendre un dossier et ensuite présenter notre travail à l’oral. Aïe aïe aïe, déjà qu’en français les exposés oraux ne sont pas trop ma tasse de thé, je crois qu’en espagnol ça va être pire !!!
Finalement 20min plus tard, dégoulinante de sueur, j’avais déserté la terrasse tellement le soleil tapait.

Ma coloc en position préparation travail et au loin la Sierra Nevada. De l’autre côté de notre terrasse on a même une vue sur l’Alhambra !


Voilà la terrasse commune de l’immeuble. A part pour faire sécher le linge, personne ne l’utilise alors nous, nous tirons profit de cette immense terrasse en allant y prendre petit déjeuner et soleil.
En parlant de linge, il me vient une anecdote. La dernière fois que je suis allée étendre le linge, c’est Monica qui l’a récupéré. Elle avait gentiment ramené les affaires de tout le monde dont mes draps. Plusieurs jours durant une autre paire de draps est restée dans le salon, chacune pensant qu’elle appartenait à une autre d’entre nous. Finalement, quelques jours plus tard, Lara est rentrée en nous disant qu’un voisin furieux avait affiché des mots de partout dans l’immeuble en ordonnant au voleur de draps de bien vouloir lui rendre sa literie… Je crois que nous n’avons pas choisi la meilleure méthode pour faire connaissance avec nos voisins !


Et ça…


…j’avais préparé une sorte de tarte à l’oignon qui a manifestement plu à ma coloc. Voilà le mot que j’ai trouvé le lendemain matin en compensation de la moitié de tarte manquante: "c'est une des meilleures choses que j'ai gouté dans ma vie!!! apprends moi à la préparer!". Pour se faire pardonner d'avoir mangé la moitié de la tarte pendant la nuit, ce soir elle a préparé une sorte de paëlla à la Monica, ma foi très bonne!!





M&M's: Madrid et Muse

Une nouvelle semaine se termine et par un week-end à Madrid. La véritable raison de l’excursion n’était pas au départ de visiter la ville mais bien d’assister au concert de MUSE… une fois de plus !
L’achat de la place a été toute une aventure en elle-même, sachant qu’à Grenade il n’existe pas de magasin genre la Fnac pour acheter des places de concert. On nous a donc envoyé de boutique en boutique d’un point à un autre de la ville pour au final nous entendre dire que les places de concert s’achètent à la banque Caixa au distributeur automatique. Bien entendu à la première banque les places de concert n’étaient pas en vente et à notre deuxième banque nous avons provoqué une file d’attente incroyable en testant toutes les salles de concert de Madrid et leur programmation pour trouver le concert de Muse. Une fois la salle trouvée, Monica n’a pas pu s’empêcher de demander une foule de renseignements sur la salle en question et sa disposition afin de s’assurer de la qualité du lieu. A ce stade là en France, les gens auraient trouvé cela intolérable d’attendre une éternité et réellement culotté qu’on puisse leur poser une multitude de question avant de faire notre achat mais comme je vous l’ai déjà dit ici attendre et faire la queue c’est culturel alors les gens nous ont gentiment répondu. Et quand finalement on est reparties sans rien avoir acheté parce que je ne me souvenais plus de mon code de carte bleue, les gens ne nous ont pas jeté d’horribles regards noirs en marmonnant quelques injures inaudibles comme cela aurait été le cas chez nous. Moi par contre je me sentais un peu honteuse mais Monica et moi n’avons pas pu résister à la crise de rire nerveuse qui nous guettait.
Bref, pour en revenir à notre excursion à la capitale, comme ma sœur et Pascal venus faire un petit tour dans ma région avaient loué une voiture pour se balader, j’ai profité de l’occasion pour partir avec eux à Madrid et passer la nuit chez un de leur ami. Du coup le lendemain on a visité Madrid et sa ville historique. Cela m’a fait bizarre de me retrouver dans une si grande ville, je me suis finalement vite habituée a la pequeñita ciudad de Granada. Je n’ai malheureusement pas de photos pour illustrer notre visite mais le centre historique de Madrid ne manque pas de charme.
Pascal s’étant improvisé guide nous avait confectionné un itinéraire dans le centre historique et ne manquait pas de nous lire les commentaires du livre indiquant les influences artistiques, l’époque, les fonctions historiques de tel ou tel édifice. Nous avons donc vu la Plaza Mayor avec ses façades colorées, ses arcades et ses colonnes, la Puerta del Sol qui dispute le rang de place centrale avec la plaza mayor. C’est également sur cette place qu’est situé le kilomètre zéro faisant de ce lieu le centre de l’Espagne à partir duquel sont mesurées les distances de toutes les autres villes. Le matin nous avons également visité le Museo Nacional Reina Sofia où sont exposées quelques toiles de Picasso, Dali, Miro… Et pour la première fois nous avons pu admirer en vrai le célèbre tableau « Guernica » qui contrairement à notre Joconde peut tirer une partie de son prestige de son impressionnante grandeur. Comme la nuit avait été courte (plus pour certain que d’autre car fort heureusement pour nous le conducteur ne s’est pas endormi au volant) et le réveil matinal, nous avons terminé l’après-midi à faire une sieste au soleil dans les jardins du palais royal. Ensuite, après une caña (petite bière) et tapas nous nous sommes dirigés en direction du Palacio de deportes pour le concert.
L’immensité de la salle m’a tout d’abord fait douté de la qualité du concert mais finalement nous avons réussi à passer tout le concert qu’à quelques mètres de la scène bénéficiant d’une merveilleuse vue (oui même moi qui ne suis pourtant pas bien grande ! je pense que les espagnols sont plus petits que les français) sur les solos de guitare et de piano de Matthews Bellamy. J’arrête ici mes commentaires sur le concert par crainte de transformer mon blog en une critique musicale tellement le sujet semble vaste à mes yeux.
Epuisée par le concert, j’ai dut quitter ma sœur et Pascal sur un quai de métro pour courir avec ma coloc dans les métros madrileños afin de ne pas rater le bus de nuit qui nous ramènerait dans notre contrée Andalouse. 5h de car plus tard nous avons débarqué à Grenade et retrouvé notre lit à 7h30 du matin.

miércoles, octubre 18, 2006

Un jour normal à Grenade

Un petit post sur la vie de tous les jours à Grenade.
En fait un jour à Grenade est toujours une surprise pour la petite française que je suis. Même si des fois je me pose des questions, c’est bien en Espagne que je suis partie et non en Papouasie Nouvelle-Guinée et l’Espagne possède même une frontière avec notre pays !
Ici, il faut tout d’abord s’habituer aux horaires. Par exemple, c’est toujours quand on sort faire les courses que les magasins sont fermés. Au bout de la troisième fois qu’on va à la poste alors que celle-ci est fermée, qu’on va faire des photocopies et que là encore rien n’est ouvert, on finit par enregistrer que de 14h30 à 17h seuls les chats sont dans la rue (et les touristes, ils sont nombreux). Les espagnols sont eux introuvables, probablement au plus profond de leurs rêves à l’occasion d’une sieste sans aucun doute bien méritée. A l’université c’est la même chose, mise à part la bibliothèque qui fort heureusement reste ouverte en continue la journée, inutile d’essayer d’aller faire des photocopies ou d’aller en salle informatique à ces heures là. D’ailleurs à la fac, les photocopieuses ne sont pas en libre service. Il faut faire la queue puis présenter à la gentille petite dame les feuilles que l’ont veut photocopier. Faire la queue en Espagne, c’est quelque chose de culturel. Attendre aussi. Puisque les gens sont constamment en train d’attendre ou de faire la queue (rappelez-vous mes 8 heures d’attente sur plusieurs jours pour mon inscription à la fac !) ils discutent, bavardent, font connaissance. De toute façon, ils ne sont jamais pressés. Ca aussi c’est une chose à laquelle il faut se faire, personnellement j’ai un peu de mal. Lorsqu’on est dans un magasin, il y a forcément la queue à la caisse (les espagnols sont des acheteurs compulsifs, si si j’ai vu ça aux infos tout à l’heure !!!) et les caissières prennent le temps, papotent en feignant de t’ignorer alors que ça fait plus de 10min que tu poirotes le bras tendu l’article à la main.
Pour prendre le bus, c’est aussi toute une aventure, surtout quand c’est le matin, qu’on part à la fac et que le premier cours débute dans une heure. Actuellement, trouver les arrêts de bus dans la ville relève du jeu du chat et de la souris. Avant-hier mon petit arrêt de bus préféré m’attendait bien sagement au coin de la rue et ce matin impossible de le trouver. Vos pensées sont si fortes que je peux les traduire : « Ba dis-donc la petite elle ne devait pas être très fraîche ce matin ! ». Pourtant si, j’étais bien réveillée mais ils ont tout simplement décidé d’enlever l’arrêt de bus pendant la nuit. Il y a d’autres endroits où les arrêts de bus ont disparu et quand on a un doute quant à l’endroit où se prend le bus, il suffit de s’arrêter là où une fois de plus les gens font la queue, attendent. Inutile de consulter les horaires avant de sortir de chez soi pour être pile là au moment où le bus va passer. Il n’existe pas d’horaire de bus. Alors il faut se pointer et avec un peu de chance un bus passera peu de temps après… Comme la ville est en travaux, (ce qui explique probablement la soudaine disparition de tous les arrêts de bus) il est extrêmement difficile de circuler et le bus peut tout aussi bien mettre 20 min comme 1h15 pour aller à la fac. Bref, tout ça n’est pas très pratique pour être à l’heure en cours, l’unique solution consiste à s’y prendre suffisamment à l’avance pour encore une fois attendre à la fac plutôt que d’arriver en retard. Esperar, je commence à comprendre pourquoi les espagnols n’ont qu’un seul et même verbe pour signifier attendre et espérer…

Une fois qu’on commence à comprendre le fonctionnement des bus et qu’on adopte une stratégie adéquate, on peut enfin arriver à l’heure en cours, s’asseoir sur une chaise en respirant un bon coup en se disant que le plus dur est maîtrisé. Malheureusement là aussi il faut observer et comprendre. A chaque nouveau cours on doit se présenter avec une petite feuille de renseignement qui a été au préalable retirée à la conciergerie (encore un des innombrables lieux où il faut faire la queue). Sur cette feuille, photo obligatoire, lieu de naissance à mentionner, numéro de passeport aussi… Le numéro de passeport ou celui de la carte d’identité est indispensable ici, même quand il s’agit d’acheter un livre à la librairie de la fac ou de s’inscrire à la bibliothèque universitaire. Va-t-on s’avoir pourquoi… Comprendre le fonctionnement de la fac relève d’un exploit et lorsqu’on pense avoir compris que les programmes des cours ainsi que toutes les lectures obligatoires sont à retirer à la photocopieuse, on se retrouve en face d’une petit dame qui nous demande tout sourire 5 euros en nous tendant une pile de feuille de 10cm d’épaisseur. En fait, pour chaque cours il faut aller acheter le programme et les lectures photocopiées obligatoires dans n’importe quel magasin de photocopie du campus.
La vie d’étudiant ne manque pas de surprise mais elles peuvent parfois se révéler plutôt agréables. J’ai par exemple toujours à l’esprit les 600 élèves de première année d’Anthropologie à Lyon, répartis sur 3 amphis surchargés, devant s’asseoir sur une marche d’escalier là où il reste de la place pour suivre le cours. A Grenade je n’ai jamais cours dans un amphi et les classes ne comptent jamais plus de 30 élèves. Alors qu’à Lyon les professeurs priaient pour que les amphis se vident au cours de l’année, ici ils supplient les élèves de rester. Véridique, une fois un élève est arrivé en retard en cours et comme la prof lui avait fait une remarque celui-ci lui a répondu que si elle ne voulait pas de lui il pouvait partir et c’est la prof qui l’a supplié de rester ! Il y a encore une chose à laquelle j’ai du mal à m’habituer, c’est quand les élèves tutoient les professeurs, du genre : « Hey Carmen tu peux répéter s’il te plait j’ai pas eu le temps de noter !» ou bien « regarde Carmen, nous t’avons noté notre sujet d’exposé sur la feuille. ». Chaque jour est donc une opportunité de plus d’exercer mon regard d’apprentie anthropologue en notant les différences culturelles et en essayant de les comprendre.

Sur ce je vais aller me coucher, ce qui serait un véritable exploit étant donné que les aiguilles de ma montre n’ont pas encore dépassées les minuits. Le rythme espagnol est particulièrement rude lorsque l’on en n’a pas l’habitude et malgré une invitation à faire la fête dans les montagnes cette nuit, j’ai préféré rester tranquillement à la maison pour essayer d’atténuer mes cernes qui sont déjà bien creusées. Quand on a proposé l’invitation dans la montagne à une fille, celle-ci nous a dit que le jour était particulièrement bien choisi et elle nous a expliqué qu’aujourd’hui était un jour spécial car à partir de 17h jusqu’au lendemain se sont les heures de l’année où se dégage le plus d’énergie et que par conséquent cette période est propice à la réunion spirituelle et à la réflexion ce que vont faire des millions de gens dans le monde. Encore une théorie d’illuminée comme il y en a tant ici. Grenade est le paradis des hippies et des marginaux, il n’y a d’ailleurs que dans cette région qu’il est possible d’étudier à la fac l’anthropologie des marginaux. Bref, je ne sais pas si en ce moment les gens sont en réunion spirituelle à la montagne mais en ce qui me concerne j’ai profité de ces heures si particulières pour capter les énergies les plus fortes et les plus positives pour me mettre en cuisine (quiche lorraine et gâteau) et vous raconter ma vie de tous les jours à Grenade !

Bonne nuit

jueves, octubre 12, 2006

Un autre week-end à la mer, les pieds en éventail

Une semaine après notre excursion à Cabo de Gata, nous voilà repartis sur les routes. Cette fois nous changeons de tronçon de côte, nous descendons dans le sud, sur la route de Málaga pour visiter la Costa del sol. Cette fois encore le voyage nous a réservé quelques surprises visuelles. Les paysages sont moins fascinants que le week-end dernier mais tout de même les gorges que nous avons traversées n’en sont pas moins spectaculaires et les plages de sable noir possèdent une certaine allure. Sous les conseils du coloc d’Emilie (adepte du naturisme mais ça on a pu le constater qu’en arrivant) nous faisons escale à la playa naturista de la Herradura. Pas de doute possible, il s’agit bien d’une plage naturiste ! En fait elles sont très nombreuses en Espagne et se sont souvent les plus jolies car elles sont toujours nichées au creux d’une crique à l’abri des regards et le cadre y est donc plus sauvage. Nous arrivons en fin d’après-midi quand le soleil fatigué d’avoir trop brillé rentre se coucher, quand les corps nus rougis par le soleil décident de se rhabiller… Une fois de plus nous avons donc la plage pour nous tout seul. Le décor ressemble de très près à celui de nos côtes françaises du sud et la végétation y est identique. Notre petite crique abrite quelques grottes (fondamentales les grottes en Andalousie, elles feront d’ailleurs l’objet d’un prochain post) et une plage de galets. Heureusement pour nous, la partie supérieure de la plage, sans doute avertie de notre arrivée, a chassée tous les galets et nous offre un endroit respectable pour passer la nuit sans avoir à souffrir de courbatures le lendemain. Une fois notre campement installé, constitué en tout et pour tout d’une bâche pour couper l’humidité du sol et de nos duvets, nous partons à la recherche de bois afin de passer la nuit au coin du feu en regardant les étoiles. La vie à Grenade est très plaisante mais absolument pas reposante il est donc très agréable de passer les week-ends dans la nature loin de l’agitation de la ciudad. Les grillons nous tiennent compagnies, le bruit des vagues nous berce et le parfum des eucalyptus nous encense… Que demander de mieux pour réattaquer une nouvelle semaine du bon pied ?!? Le programme du lendemain est encore plus éprouvant : sieste au soleil, bronzette, un petit croc dans le chorizo en passant, baignade.

Voici notre équipage, de gauche à droite: Samuel (un belge qu'on héberge), Emilie (la française de Lyon 2), Monica et moi.
Si vous regardez attentivement, le chorizo dont je vous parlais est aussi parmi nous. Après cherchez Charlie, c'est trouvez le chorizo!

Nuestra playa:



couché de soleil sur la plage:







Au retour on s'est arrêtés à un mirador, histoire de profiter de nos derniers moments de méditation avant de retrouver le bruit de la ville.


Je vous raconte mon dernier week-end alors que depuis hier soir j’y suis de nouveau. Le jeudi est férié ce qui nous donne le droit à un long week-end. J’aime quand les week-ends sont plus longs que les semaines ! Nous avions pensé profiter de l’occasion pour aller faire un tour au Portugal mais l’excursion est reportée à une autre fois. Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un week-end à la maison et j’en profite pour me reposer un peu. Ce soir avec Monica on a refusé une invitation à un barbec pour passer la soirée affalée dans le canapé à regarder des séries débiles. Je crois que je ne m’y ferai jamais au doublage espagnol, les voix correspondent tellement mal avec les personnages !

lunes, octubre 09, 2006

Mon appart, mes colocs

Je n'avais pas encore mis de photo de mon nouveau chez moi et de mes colocs donc je m'en vais de ce pas remédier à cela!
Peu de temps après que je me sois installée en septembre, Lara ma coloc argentine a organisé un petit repas à la maison, une sorte de repas de bienvenue. Chacun a mis la main à la pâte. Lara nous avait fait des empañadas géantes (feuilletés fourrés), Monica (ma coloc polonaise) un couscous et Gaëlle et moi nous nous étions occupées du dessert en préparant l'inévitable gateau au chocolat.
A cette époque là, la maison accueillait Gaëlle, ma copine de Bretagne et Thomec un copain polonais de Monica. Lara avait également invité des amis à elle, tous espagnols mais provenant de régions différentes. Doux mélange de langues étrangères et d'accents...

Alors, à gauche voici Lara. Elle est prof de sport et fait également du cirque. Elle approcherait de la trentaine si elle ne l'a pas déjà mais apparemment son age est un sujet tabou... Au milieu, c'est Thomec le polonais et ensuite Antonio un espagnol. Vous remarquerez que les garçons sont en train de faire la vaisselle. Héhé, c'est qu'on ne se laisse pas faire chez nous!





Thomec et moi même dans notre charmant salon. Les plantes qu'on voit derrière, on les doit à Lara, c'est elle qui a la main verte.



Et pour finir, ma chambre occupée par Gaëlle la bretonne!

miércoles, octubre 04, 2006

Les premiers cours à la fac de Grenade

Apparemment, je ne raconterai pas assez ma vie sur mon blog. Le problème, c’est que la colocation c’est vraiment super mais ça laisse très peu de temps à soi. Alors tout d’abord, me voilà enfin inscrite à la fac. Cela n’a pas été une mince affaire. Tout comme toi la napolitaine j’ai connu la galère des cours qui se chevauchent, des soit disant coordinateurs erasmus qui n’existent pas. Je crois que tu devrais arrêter de chercher le tien, il n’y en a pas. Alors forcement au début on se sent un peu largué. Par chance ma coloc est aussi à la faculté de Philosophie et de lettres du coup on a fait les démarches ensemble. Et puis il existe aussi une solidarité erasmus qui fait que quand on est vraiment paumé on trouve toujours un petit erasmus dans le coin qui est dans la même situation. Parfois, il s’avère que l’Erasmus en question est carrément plus à la rue que toi ce qui n’aide pas forcément, seulement à se sentir moins seul dans la galère… Sinon les espagnols sont très compréhensifs et n’hésitent pas à donner tous les renseignements nécessaires, c’est tout juste s’ils ne t’accompagnent pas devant ta salle de cours.
Les cours ont donc repris mais cette semaine il s’agit simplement d’une présentation du cours, du mode de fonctionnement notamment en ce qui concerne les exams. A ma grande surprise, les erasmus sont logés à la même enseigne que les autres pour les exams, il va donc falloir progresser dans la langue et plus vite que ça !
Mon premier cours hier a été celui de l’histoire de l’art. J’avoue qu’il n’y pas trop de rapport avec l’Anthropologie mais il y avait plus de cours qui m’intéressaient dans les autres filières alors je me suis fait plaisir. Et j’ai eu raison car ce cours m’a enchanté ! Le prof à l’air très cool, il fait sans cesse des petites blagounettes. Et vous savez quoi ??!?! On va même visiter l’Alhambra avec la classe pour avoir des cours pratiques ainsi que d’autres monuments comme la cartuja (c’est le site de ma fac où il y a un monastère) et San Jeronimo un ancien couvent. Géniale nan ?!? Et l’examen final consistera à analyser une œuvre d’art. Ca me plaît trop !
Le deuxième cours était celui d’Anthropologie cognitive et symbolique. En entrant dans la salle j’ai tout d’abord cru que je m’étais trompée mais en fait non, c’est bien entourée de mères de famille et autres trentenaires que je vais passer mon année. En fait ce cours est destiné à des masters, voilà l’explication. Ce cours là m’a moins emballé d’autant plus que la prof est une véritable Andalouse qui ne prononce aucun « s », parle super vite et mange toute les fins de mot. Il suffit de le savoir et après on reconstitue. Voilà mes premières expérience de cours à Grenade, sur ce je vous laisse car j’ai un cours d’Anthropologie de la religion qui m’attend.

lunes, octubre 02, 2006

Week-end à Cabo de Gata







Après avoir attendu plus de 3h en vain à la fac avec ma coloc pour nous inscrire vendredi, il nous a semblé bon d'oublier notre échec en partant à la mer. Quoi de mieux qu'un week-end à la mer pour décompresser, sortir un peu de la ville avant de reprendre les cours!?! Eh oui, les cours commencent le 3 octobre, c'est à dire demain et je ne suis toujours pas inscrite... Donc ce matin, après avoir pris mon petit ticket comme à la boucherie, j'ai de nouveau attendu plus de 3h à la fac. Une fois de plus, les portes du bureau des relations internationales se sont fermées devant nous. Il était 14h et ici la sieste c'est sacrée! J'aurai quand même appris que les tickets ne sont pas à usage unique et que si j'avais conservé le mien au lieu d'en reprendre un autre j'aurai fini mon inscription depuis longtemps.



Bref, revenons à Cabo de Gata... Nous sommes donc parties, Monica (ma coloc polonaise), Emilie (la 2ième Erasmus de Lyon 2) et moi à la plage. Et quelle plage! Cabo de Gata est un parc naturel, où les plages sont totalement vierges et les maisons de terre blanchies à la chaux. Les habitations sont très rares car le relief n'y est pas propice. C'est un lieu où la nature à repris ses droits, entre mer et montagne. Comme à chaque fois en Andalousie, les décors surprennent. Il est difficile de les trouver immédiatement jolis bien qu'à première vue on ressente quelque chose de spécial. Nous n'avons pas pu découvrir les paysages lors de notre arrivée car il faisait déjà nuit mais la surprise à été d'autant plus grande quand nous nous sommes réveillées le lendemain matin sur la plage. Il est normalement interdit de faire du camping sauvage sur les plages, mais l'été les gens construisent des sortes de cabanes avc une base en pierre et des murs faits de branches et comme ces habitations ne sont pas des tentes, cela n'est pas considéré comme du camping sauvage. Nous avons donc choisi les restes de l'une d'elles pour établir notre campement, à l'hombre sous les eucalyptus. La végétation là-bas est égalementparticulière. On y trouve des eucalyptus bordant directement la plage, des palmiers, des bougainvilliers mais aussi des plantes mexicaines introduites après le XVIième comme les figuiers de barbarie, les agaves... des champs de cactus. Les paysages semblent de prime à bord assez hostils car ils sont très secs, pelés et les montagnes (je ne pensais qu'il y en avait autant en Andalousie) très torturées. Pour aller à Cabo de Gata qui se situe à 2h de Grenade nous avons pris les routes de l'intérieur et là encore les paysages sont étonnants. Bien sur il y a des champs d'olivier, puis des montagnes avec des forêts de conifères et enfin un désert de rocaille, un mini colorado. La roche adopte des couleurs incroyables, passant de l'ocre au rouge, du marron au blanc, du gris au violet foncé. C'est d'ailleurs dans ce colorado miniature (toute fois impressionnant) que certains westerns sont tournés.

Voilà la plage déserte au petit matin:



La fin de nuit sur la plage afin de profiter des premiers rayons de soleil:




Notre campement avec au loin la guitare et le djembé qui ont accompagné nos soirées insolites sur la plage:



Au loin dans la crique, la plage San pedro. Cette plage n’est accessible qu’après une bonne heure de marche et se sont dans ces lieux reculés qu’une communauté hippie a décidée de s’installer. Les hippies du coin ont réaménagés les ruines du château et les restes des anciennes maisons de pêcheurs ou comme souvent en Andalousie se sont construits des maisons-grotte. Ils vivent ici toute l’année, dénudés ou habillés car la température au bord de la mer dans cette région est quasiment constamment à 20 degrés. Ils ont l’eau potable grâce à une source et certain l’électricité grâce aux panneaux solaires.




Voilà notre week-end à Cabo de Gata : dormir sur la plage, vivre 2 jours en maillot de bain, sentir le soleil sur la peau, faire un plongeon quand il fait trop chaud, prendre des coups de soleil et parler des heures le soir en espagnol de nos pays respectifs, des coutumes, des traditions et de leur histoire…




Le capo de Gata est en fait un cap, c'est celui que l'on peut apercevoir au fond sur la photo.