miércoles, noviembre 29, 2006

Paëlla, tapas y pasta italiana!


Voici un post qui va rassurer ma maman. La période riz-pâtes post Maroc pour pouvoir payer le loyer est terminée! Un grand merci d'ailleurs à la mamita pour les saucissons qui ont bien égaillé mon quotidien.

Depuis quelques semaines on se fait des repas chez les uns et chez les autres. Chacun tente de faire découvrir sa gastronomie. Il y a quelque temps j’ai fait un dîner chez moi, l’apéro était belge, l’entrée allemande et française, le plat principal italien (pasta !) et le dessert français.
Un autre jour on a été invité chez une copine française qui avait fait une fondue au chocolat, le verdict à été unanime : délicieux ! Emilie m’a aussi invité à manger du jambon au porto, Marie-Noëlle la belge un dessert à la banane-chocolat-glace.
Sinon en ce moment ma période pâte recommence mais se sont les italiens qui cuisinent et je dois dire que leurs pâtes n’ont rien à voir avec celles qu’on peut faire chez nous. A Grenade il y a énormément d’italiens et je passe la plupart de mon temps avec eux. Marion tu vas pouvoir continuer à pratiquer ton italien même ici ! Du coup en ce moment j’apprends l’italien et je mange des pâtes sans cesse. Il faut dire qu’on parle beaucoup de la gastronomie française mais les italiens ont eux aussi l’art de la table. Lorsque on est allé manger chez Donata, on aurait pu venir chacun avec un ami supplémentaire tellement il y avait à manger. Ils ne conçoivent pas un repas sans l’apéro, entrée, plat (même plats avc un « S » car les filles avaient fait deux plats de pate bien différents et pour le même repas) et dessert. Sans oublier le vin ! Je comprends un peu mieux pourquoi, maman, tu avais surtout sympathisé avec les italiens quand tu étais aux Etats-Unis !


Chez Donata:


Emiliano, Guilia y Donata

Les filles en cuisine. Quand j'ai ouvert le placard de la cuisine, je suis tombée nez à nez avec 10 paquets de pâte et pas n'importe les quelles, une marque italienne, apparemment les seules potables en Espagne.
Mis à part les dîner chez les uns et les autres, on continue également de découvrir les bars à tapas. Après nos cours d’espagnol souvent on va en tester des nouveaux. Je me suis vite habituée à la culture des tapas. Qu’il est bon d’avoir pour 1, 70 euros une bière et une tapa parfois constituée d’une assiette de frites ou crudités avec un sandwich ou une pomme de terre garnie. Bref, ce qui est bien ici, c’est qu’après deux ou trois bières on a mangé en même temps. Ah, parce que j’ai aussi oublié de vous dire que quand on consomme plusieurs bières, à chaque fois les tapas sont différentes !


De gauche à droite: Sabrina l'Allemande, Yo y Donata de Florence. Nous voici dans un bar où les tapas sont particulièrement bonnes!

toujours dans le même bar, Matteo (qui sous certains aspects ressemble un peu au notre!) et Magda la polonaise.



Et pour finir ce petit post sur la gastronomie, toujours avec les italiens, on est allés au resto pour goûter la paëlla et manger plein de bons poissons ! 3h avant les italiens avaient mangé des pâtes à la carbonara mais cela ne les a pas empêché de manger comme des ogres et de finir mon assiette que je n’arrivais pas à terminer… ;-)


Guilia, Donata, Valeria y Filipo, promenade digestive après le resto au mirador San Nicolas, l'endroit d'où l'Alhambra est la plus photographiée. On aperçoit vaguement quelque chose derrière...c'est l'Alhambra!

lunes, noviembre 27, 2006

-El botellón- La fin d’une pratique et d’un concept typiquement espagnol

Botellón, cela vous dit-il quelque chose ? Ici c’est un concept populaire connu de tous, pratiqué surtout par les jeunes. Le botellón est en fait un rassemblement de jeunes dans un endroit de la ville pour boire. Mais attention, la procédure n’est pas si primitive que ça et il existe tout un protocole. Tout d’abord, on ne boit pas à la bouteille, les verres en plastiques sont nécessaires et le sac de glaçon aussi. Ainsi chaque groupe à ses bouteilles de jus de fruit et d’alcool et font les mélanges dans les verres sans oublié la touche finale avc les glaçons. Il paraît qu’à Séville, la cousine bourgeoise de Grenade, les gens rivalisent d’originalité avec la forme des verres en plastics.
Chaque semaine donc, des milliers de jeunes se retrouvent sur une place, dans la rue pour se prêter à cette coutume étrange. J’en ai fait un il n’y a pas longtemps à Grenade et c’est assez impressionnant. Il y a des milliers de personne dans une même rue par groupe de pote et tous sont bien habillés. En fait, le botellón serait comparable à un apéro français (car ici ce concept n’existe pas) sauf qu’au lieu de se dérouler chez des amis il se fait dehors avec des bouteilles achetées en grande surface ce qui revient moins cher que de consommer dans un bar. La plupart du temps, le botellón n’est pas une fin en soit mais une manière de commencer la soirée et de retrouver ses amis. D’ailleurs ce qui m’a semblé étrange, c’est que les jeunes se rassemblent tous au même endroit pour le botellón mais reste en groupe d’amis et finalement ne vont pas faire connaissance avec les autres. Le but n’est donc apparemment pas de faire des rencontres. Le phénomène de botellón aurait été très intéressant à analyser d’un point de vue anthropologique.
Le botellón est-il un rite de passage de la jeunesse espagnole ? A première vue, on voit déjà que les manières de boire sont différentes et rien de ce que j’ai pu observer ne s’apparente à mon travail de terrain sur le bar que j’ai étudié l’année dernière (pour les mauvaises langues qui pensaient que ce n’était qu’une excuse pour boire des coups, vous voyez, vous vous êtes trompées ! ;-) ). J’espère que d’autres anthropologues prirent la décision avant moi d’analyser ce fait social car malheureusement celui-ci disparaîtra dans deux jours. Déjà interdit depuis quelque temps voire quelques années dans le reste de l’Espagne, l’Andalousie était la seule à conserver ce trait culturel du botellón. Malgré tout l’année dernière, il y eut un concours de botellón à travers tout le pays et c’est Grenade qui le remporta avc 50 000 participants. Ce dimanche aprèm, les dernières botellón se célébrèrent dans toute l’Andalousie, de Séville à Cadiz en passant par Cordoue, Malaga et Grenade.
Les semaines qui suivent serviront à informer les jeunes qu’il est désormais interdit de consommer de l’alcool dans la rue (sauf dans une zone bien spécifique de la ville) et à partir de décembre les sanctions commenceront à tomber. En fait, le botellón est quelque chose de tellement culturel et quasiment institutionnalisé qu’il était impossible de l’interdire totalement. De ce fait, la Junta de Andaloucía a pris l’initiative de construire un Botellódromo (je parle du cas spécifique de Grenade, autre part je ne sais pas ce qu’il en est). Quel nom étrange !!! La langue espagnol s’enrichit d’un nouveau terme inexistant jusqu’à maintenant : botellódromo. Le terme a bien fait rire ma prof d’espagnol quand j’ai fait ma présentation orale sur l’article concernant la loi antibotellón. La construction de ce botellodrome s’achèvera mi-janvier et pourra accueillir 20 000 personnes. Il est localisé en dehors du centre ville, les citadins pourront enfin dormir en paix…
Un lieu pour les jeunes, du silence pour les vieux. Le botellódromo n’est finalement qu’une manière de plus de mieux contrôler et surveiller par l’intermédiaire d’un lieu désormais fixé et d’horaires imposées. Pour couronner le tout, la construction se fait dans une zone normalement déclarée zone verte, zone écologique, zone inconstructible mais bien sûre, cela n’affecte pas les associations de voisinage, trop contentes de retrouver la tranquillité de leur quartier. Bien dormir c’est plus important que l’écologie.
Bref, et pour finir, l’entrée en vigueur de la loi antibotellón et de ce fait l’apparition du botellódromo, est un exemple concret de comment se transforme et évolue un fait social et culturel. Du botellón nous passons au botellódromo, changement qui impliquera sans doute de nouvelles pratiques.

domingo, noviembre 12, 2006

-M- C'est pas ta faute

Comme un poison dans l’eau
Une bouteille à la mer
Qui n’date pas d’hier
J’essaye de lire entre tes lignes
J’interprète tes soupirs
Tes sourires me font peur

C’est pas ta faute
Si c’est la tempête
La marée haute
Dans ta tête
Ça tangue et tu t’en veux
Amarrée comme tu peux

Côte à côte à contre-courant
J’ai envie d’aller vers
Ton unique univers
Effaré par ta lumière
L’air de rien tu m’éclaires
Alors je rame pour te plaire

C’est pas ta faute
Si c’est la tempête
La marée haute
Dans ta tête
Ça tangue et tu t’en veux
Amarrée comme tu peux

Ça monte ça monte en toi

C’est pas ta faute
Si c’est la tempête
La marée haute
Dans ta tête
Ça tangue et tu t’en veux
Amarrée comme tu peux

martes, noviembre 07, 2006

Maroc ou un voyage folklorique

Dès le départ, le voyage s’annonçait folklo. On a commencé par faire du stop depuis Grenade mais au bout de plusieurs heures on s’est dit que ça ne serait pas cette fois qu’on économiserait de l’argent du coup on a pris un car jusqu’à Algéciras. Malheureusement lorsqu’on est arrivé là-bas, il était tard et le dernier bateau pour Ceuta était déjà parti. Du coup on a du passer la nuit dans le port et on a sauté dans le premier bateau tôt le lendemain. Nous avons donc débarqué à Ceuta, sur l’autre continent avant le levé du soleil. Etrange impression que d’avoir changé de continent tout en étant toujours en Espagne. C’est donc à pieds qu’on a traversé la frontière de Ceuta pour arriver (enfin !) au Maroc. Derrière la frontière on a cherché un taxi collectif pour s’enfoncer un peu plus dans le Maroc. Premier dépaysement, tout le monde parlait arabe et avant de trouver enfin un taxi à partager avec les locaux on en a testé trois différents. En fait, un vif débat a rassemblé tous les gens présents à cette heure matinale afin de savoir si le vieil homme qui avait pris notre défense pour qu’on ne se fasse pas arnaquer sur les prix avait eut raison ou non. Ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui ne voulaient plus partager le même taxi et en changèrent. Tout le problème résidait dans le fait que pour s’en aller de cette frontière il fallait un taxi plein ou alors payer pour les places vides. Après avoir changé plus de 3 fois nos sacs de voiture on est finalement remontées dans le premier taxi qu’on a partagé avec une petite vieille édentée apparemment muette qui nous signalait avec des grands gestes qu’ici ils étaient tous fous. Et quand le chauffeur a oublié de lui rendre sa monnaie elle m’a d’office désignée comme l’élue pour sa requête sauf que le chauffeur ne parlait que l’arabe et moi pas un mot…

Cela faisait à peine une heure que nous étions en Afrique mais pour les filles qui n’avaient jamais changé de continent, le dépaysement était notable.
Tannerie de Tétouan, une des rares choses qu'on verra de cette ville:

Jusque là le voyage se déroulait normalement, c'est-à-dire à l’Africaine, attendre, discuter et marchander. On avait décidé de descendre du taxi à Tétouan pour poursuivre notre route jusqu’à Chefchaouen en car, moyen de transport plus économique. J’avais lu dans le guide du routard que Tétouan était également nommé La cité des voleurs, mais comme le guide datait de 1999-2000 et qu’il disait que la situation s’arrangeait je m’étais dit qu’en 2006 tout devait être réglé. Grave erreur de ma part… A la gare routière un gars nous a gentiment aidé à trouver le guichet pour se renseigner sur les horaires ainsi que la consigne pour déposer nos bagages. On avait plus de 2h avant le départ du car du coup nous partîmes visiter la ville. Le même gars en question continuait de nous suivre en nous tapant la discussion. Au fur et à mesure de la balade on s’est retrouvé à le suivre plutôt que l’inverse et on a fini chez un marchand de tapis. Bref, les manigances habituelles, t’amener chez un pote marchand de tapis pour que tu achètes et que celui qui t’as amené récupère sa commission. Tout ça je le sais, c’est pas mon premier voyage en Afrique et j’imagine maman et Tévé me lisant en se disant que la suite est grosse comme une maison. Effectivement la suite est grosse comme une maison mais on s’est fait avoir.
Du coup on s’est retrouvé dans ce magasin où on ne voulait rien acheter, on a donc essayé de partir le plus vite possible mais les thés sont arrivés… Situation délicate. Après le thé on est parties et le gars du début nous suivait encore et avait pour idée de nous emmener dans un autre magasin. A ce moment là on l’a remercié en lui disant que l’on n’avait pas besoin de son aide, qu’on allait continuer notre visite de la ville toutes seules, patati et patata. Il nous a donc demandé 5 euros chacune pour la soi-disant visite de la ville que nous avons refusé de payer car nous ne lui avions rien demandé. Comme il commençait à s’énerver une autre personne est arrivée en nous disant que l’on ferait mieux de payer. Je ne sais pas trop comment on a réussi à se débarrasser du gars et on est retournées à la gare routière. Quand on est arrivée là-bas une troisième personne nous a dit que le gars en question avait essayé de voler nos sacs à la consigne car il était furieux qu’on ait rien acheté dans le magasin de tapis. A partir de là, la psychose commence, ou plutôt on nous impose une psychose. Celui qui nous a prévenu qu’on avait voulu voler nos sacs joue les grands sauveurs et nous explique qu’hier 2 Allemandes se sont fait voler leurs passeports, que si on prend le car pour Chefchaouen le gars du début va monter dedans aussi pour nous suivre et que d’ailleurs il est là dans la gare à nous observer (ce qu’effectivement on constate en se retournant) et que le car n’arrive pas dans la ville même mais qu’il faudra marcher 4kms dans la montagne ce qui est d’autant plus dangereux si on est suivie… Il nous conseille donc fortement de prendre un taxi car le bus ce n’est vraiment pas sûr pour les touristes.
Tout ça on nous l’explique en français et forcément Monica ne comprend rien alors elle s’énerve pour qu’on traduise et pique une crise ce qui ne fait qu’en rajouter à la tension qui monte. Dans la précipitation on prend la décision d’aller à Chefchaouen en taxi et non en car et c’est « notre sauveur » (c’est ironique) qui nous conduit à l’endroit des taxis collectifs toujours suivi de près par notre pseudo guide du départ. On nous dit de nous dépêcher, qu’il ne faut pas qu’il sache où on va. Du coup on n’a pas le tps de trouver des personnes pour partager le taxi et nous payons les 6 places alors que nous sommes que trois et on nous assure que sur la route on trouvera d’autres personnes pour partager le taxi. Dans la précipitation on ne nous rend pas notre monnaie et à moins que j’hallucine l’argent se retrouve dans les mains de notre « pseudo-sauveur » et non dans celles du chauffeur de taxi. Sur la route en effet on rencontre une multitude de personne qui essaie d’arrêter le taxi pour le partager mais le conducteur feint de ne pas les voir alors dans un élan de ras-le-bol général je me mets à hurler sur le conducteur pour qu’il s’arrête quand il voit des gens mais celui-ci comme par hasard ne comprend plus ni le français, ni l’anglais ni l’espagnol. Dans le taxi la tension est palpable et je rage d’avoir été si bête, d’être une proie si facile et quand je m’aperçois que crier ne sert à rien je fini par me taire pour me concentrer sur la route. Le chauffeur conduit comme un barge sur les routes de montagne, toujours sur la voie de gauche et double sans aucune visibilité et je nous vois dans le faussé ou encastrées dans une autre voiture une bonne centaine de fois. Pour Monica qui est polonaise, le choc a été plus fort que ses nerfs. En Pologne les maghrébins sont inexistants et c’était la première fois qu’elle entrait en contact avc la culture maghrébine. Du coup elle craque dans le taxi, chose finalement positive qui nous oblige à Emilie et à moi à garder un minimum de sang froid.
On arrivera finalement à Chefchouen, en vie, sans aucune égratignure, simplement le porte-monnaie un peu moins lourd. Avec un peu plus de calme on se repasse notre aventure du matin et on comprend qu’on s’est retrouvées au milieu d’un complot. Finalement tous les gars étaient ensemble, ils ont tout fait pour faire monter la pression, ils ont utilisé notre peur pour nous faire payer à n’importe quel prix le taxi afin de se sauver au plus vite de cette ville. C’est rageant de sentir qu’on s’est fait baiser (pardonnez moi l’expression) et si toute expérience est bonne à prendre il a été dommage de commencer notre voyage ainsi.

CHEFCHAOUEN première escale

Chaouen vu de la Kasba

intérieur de la Kasba

Chefchaouen est une petite ville adossée entre deux montagnes en forme de cornes dont elle tire d’ailleurs son nom. Perdue dans la nature, on ne découvre la ville qu’après avoir franchi le dernier lacet (fameux lacets qui auraient pu nous coûter la vie !) de la route. Les maisons sont à flan de coteau et toutes peintes de blanc et de bleu. Il paraît que si les linteaux des fenêtres et le pas des portes sont peints en bleu, c’est pour éloigner les insectes. Son deuxième nom est d’ailleurs « ville bleue » du Rif.

Historiquement, Chaouen est une ville sainte où pendant longtemps l’entrée aux chrétiens fût interdite. Le premier chrétien qui réussit à pénétrer dans la ville fût le père Charles de Foucauld en 1883. Petit ruseur qu’il était, il s’était fait passer pour un juif ! Et chose assez hallucinante, jusqu’en 1920 seulement 4 étrangers réussirent à entrer dans la ville.
Malgré notre mauvaise expérience à Tétouan, étape obligatoire, Chefchaouen est une ville qui vaut vraiment le détour. Se perdre volontairement dans la médina est un vrai plaisir, les ruelles bleutées sont magnifiques d’autant plus que le bleu varie de tonalité selon les luminosités de la journée. Le jour du marché, il est également possible de voir les femmes habillées avec les tissus traditionnelles qui sont la plupart du temps dans les tons de rouge.
A Chaouen nous avons logé dans un petit hotel très sympa avec une terrasse où tous les gens se retrouvaient le soir. Pour cette adresse nous pouvons remercier le guide du routard, finalement bien qu’il fût de 1999-2000, il ne nous a pas été inutile ! Grâce à la terrasse, nous avons rencontré un groupe d’espagnols dont un qui avait fait toute sa scolarité à Lyon. Certains d’entre eux rentraient du désert et nous ont conté leur périple photos à l’appuie, ça m’a rappelé le 4l Trophy. Par la suite, nous avons continué notre voyage avec deux d’entre eux, Santi et Migel. Une fois à Chaouen, nous avons également retrouvé Paul le coloc anglais d’Emilie et un ami à lui : Mike l’américain. Je crois que leur voyage à eux à été encore pire que le notre. Du fait qu’ils parlaient anglais, ils se faisaient constamment arnaquer sur les prix. Il faut dire aussi que Mike ne passait pas inaperçu, c’est le genre de gars super baraque avec percings et tatouages ainsi qu’une coupe de cheveux tout à fait original : d’un côté des cheveux rasés et de l’autre de cheveux jusqu’aux épaules. En venant à Chefchaouen, le taxi-man a pris peur de lui et les a abandonné en route.

Ruelles de Chaouen:

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Portes:


patio:

Soirée dans un magasin Touareg, avec thés, darbouka, musique et toute la famille:

Monica déguisée en femme du désert.

Epices, couleurs et pigments:

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Les femmes de Chefchaouen:

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ASILAH, deuxième escale


Après avoir passé quelques jours à Chefchaouen, nous avons dédidé de partir à la découverte d’une autre partie du Maroc. Avec Santi et Migel, deux espagnols qui partageaient notre hotel à Chefchaouen, nous sommes allés à Asilah, petite ville au sud de Tanger et au bord de l’océan. Au cours de son histoire la ville fut très convoitée, colonie romaine, elle devint ville arabe, elle résiste aux Normands mais tombe aux mains des espagnols. Pour ouvrir la route de l’or à travers l’Afrique, les Portugais s’emparent de la ville au XV ième siècle et au XVII ième la ville redevient espagnole. Joyeux mélange de culture. La ville est très jolie mais semble d’avantage européenne qu’africaine.
Malgré tout nous passâmes des jours paisibles chez Fatima. Avant de partir, la voisine d’Emilie lui avait donné une adresse pour loger à Asilah et nous fûmes confortablement installés dans un appartement avec cuisine, salle de bain, chambres et terrasse pour trois fois rien.

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Asilah-Tanger-Tarifa-Algéciras-Malaga-Granada: le retour

Voici la partie la plus au sud de l'Espagne, c'est le phare de Tarifa.



Tarifa


Le retour à Grenade fut lui aussi quelque peu chaotique en raison d’un enchaînement de concours de circonstance qui nous fîmes perdre toutes nos correspondances. A Tanger, notre petit-déjeuner sur le port dura trop longtemps à moins que se soit la faute des fonctionnaires de la douane qui sont encore plus lents que des tortues mais notre bateau nous fila sous le nez. 2 heures après, un autre bateau soit disant ultra rapide qui fait la traversée en 35 min arriva mais l’embarquement dura plus longtemps que la traversée en elle-même. Une fois à bord, la malchance nous poursuivie, la mer était mauvaise et la houle multiplia par 2 notre temps de traversée. Le bateau tanguait d’une façon impressionnante et les visages tout pâles finirent bientôt par virer au verdâtre. Les employés s’affairaient dans tous les sens pour distribuer des sacs poubelles ainsi que des glaçons à se mettre dans le cou car il paraît que ça calme la sensation de nausée. Moi j’ai opté pour le pont où le mal de mer se ressent moins. La traversée sur le pont fut tout aussi épique qu’à l’intérieur, la moitié des personnes présentes finirent complètement trempées par les vagues et l’autre moitié effectua des cascades spectaculaires à la moindre tentative pour se déplacer. Nous fûmes cependant récompensé par une incroyable parade de dauphins qui suivirent le bateau quelque temps.
Bien plus jolie que Tanger, Algéciras ou Ceuta, Tarifa offre un paysage verdoyant, un air marin revigorant et une vue imprenable sur le continent africain que l’on vient tout juste de quitter. Mais là encore la navette gratuite qui devait nous ramener à Algéciras nous fila sous le nez et une fois de plus nous attendîmes la prochaine. Une fois à Algéciras le dernier bus pour Granada était bien évidemment déjà partie. Il y a des fois où le destin s’acharne contre nous. Jamais à cours de solution nous nous résolûmes à prendre un bus pour Malaga et de Malaga un autre pour Grenade. Le premier bus pour Malaga étant complet on poirota dans la gare un bon moment pour refaire de même à Malaga et pour couronner le tout, quand nous fûmes enfin à Granada on arriva un jour de grève des transports. La gare routière n’étant pas tout a fait dans le centre, nous nous vîmes obligée de rentrer chez nous à pied, le dos fourbu par le poids des sacs, le corps fatigué de sa journée chaotique. Tôt le matin nous pûmes enfin atteindre notre lit et profiter d’une nuit écourtée par le réveil rappelant les obligations de la vie universitaire.

Quelle aventure !