domingo, enero 14, 2007

¡MIAM! -post commun avec Marion-

Perdues dans une petit village aux alentours de Ronda à l'heure du déjeuner, nous nous sommes mises à l'heure andalouse avec des toasts au Jamon et à la tomate dans un petit bar typique. Jambons au plafond, forte odeur de graillon, toasts délicieux, huile d'olive goûtue, nous voilà bel et bien au coeur de l'Andalousie ! Nous savourions tranquillement ce petit déjeuner traditionnel lorsque un ancien du village, interpellé par notre langage, qu'il prit pour le dialecte très spécifique d'El Burgo, s'approcha furtivement de notre table. Il nous lança alors très discrètement un "miam" sans cesser de regarder autour de lui d'un air méfiant. La bouche pleine, enchantées par notre découverte culinaire, nous lançâmes naïvement en coeur un "miam miam" en réponse au sien. Voilà comment, sur un malentendu linguistique, en répondant à un nom de code ultra secret, nous adhérâmes au MIAM, le Mouvement Indépendantiste pour une Andalousie Marxiste. Nous fîmes ainsi connaissance avec San Miguel Jamon Olivas, le leader du MIAM, qui nous confia une mission sans nous laisser le temps de s'expliquer sur cette méprise, puis disparut dans un champ d'oliviers.

Le Q.G du MIAM


Interloquées par la tournure que prenait notre voyage touristique, nous prîmes le temps de nous concerter. Finalement, alléchées par la récompense, nous décidâmes de remplir la mission. Le barman nous expliqua les objectifs du parti et les enjeux de notre participation. Il s'agissait en fait d'un conflit interne du MIAM, opposant San Miguel Jamon Olivas, d'El Burgo, chef historique du parti, à José Los Angeles de Las Vegas, un tout jeune leader aux idées modernistes. Ce qu'il faut savoir, c'est que la production d'olives et de jambon, souvent sur un mode traditionnel, constitue une part importante de l'économie andalouse. Or, José Los Angeles, était parti étudier aux States et revenu au pays depuis peu, bouleversait l'ordre bien établi avec ses propositions novatrices. Il voulait en effet exporter une partie de la production d'huile d'olive aux Etats-Unis, délocaliser la production vers Ronda, à 50 km à l'ouest d'El Burgo, où les immigrés de Cordoue travaillaient pour une bouchée de pain, et élever les cochons pour en faire des renifleurs de truffes afin de les exporter dans le Sud-Ouest de la France. Il était évident pour nous, comme pour les villageois d'El Burgo, que cette recherche de profit ne correspondait plus aux idées fondatrices du MIAM. De plus, une telle délocalisation mettrait au chômage tous les anciens du village, pourtant producteurs d'olives de génération en génération. Il était également invraisemblable que des américains puissent apprécier une huile aussi raffinée, et franchement, un cochon andalou est bien plus utile sur un toast qu'à renifler des champignons en France !

Comprenant ainsi les conséquences de l'ascension de José Los Angeles au sein du MIAM, nous acceptâmes de l'effrayer afin d'empêcher sa candidature à la tête du parti.

Préparation combat!






Notre mission:

Mission achevée...

... par peur des représailles, il faut se cacher dans le maquis.

Voici notre récompense pour avoir rempli à bien cette dangereuse mission !



Même si nous nous sentions concernées, il nous fallu quitter le parti car notre participation ne pouvait être qu'éphémère. Comment 2 étudiantes même pas andalouses pouvaient-elles épouser cette cause ? Et notre méconnaissance des traditions locales commençait à nous trahir ! Nous partîmes donc, après un dernier salut à San Miguel Jamon Olivas, qui avait rejoint ses terres après nous avoir chaleureusement remercié ..

1 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Attends, mais t'as vraiment cassé la fenêtre de la R19???!!! t'as pris un coup de soleil derrière la tête ou quoi ;-)
A bientôt, bisous

martes, 16 enero, 2007  

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